[Accepté] RP de Ailoen

Voila mon RP pour ma candidature récemment postée.

Avant de commencer, je voudrai dire que je ne cautionne en aucun cas les massacres commis sur les animaux de nos jours pour leur fourrure, comme par exemple sur les bébés phoques

L'hiver a depuis plusieurs semaines étendue son duvet blanc sur les montagnes alentours. La plupart des animaux sont enfouis sous la neige, hibernant, ou cherchant simplement un couvert pour aspirer à un peu de tranquillité. Les flocons tombent drus, et les branches des arbres sont alourdies par la neige. Les renards ont revêtus leur belle fourrure blanche, ayant pour rôle premier de les dissimuler dans cet environnement immaculé. Mais l'homme, créature d'une intelligence supérieure, ne se laisse pas facilement bernée par ce genre de stratagème. C'est ainsi que chaque année, de nombreux trappeurs partent à l'aventure dans ces terres isolés afin de rapporter ces fourrures à la fois douces et chaudes.

C'est ainsi que le chasseur Ailoen poursuivait depuis le début de l'hiver une vie difficile dans le froid et la fatigue. Mais il savait qu'il pourrait vivre confortablement toute un année si il collecterait beaucoup de fourrures. De petits abris dans les arbres lui fournissaient un repos mérité, bien qu'il faille faire en permanence attention aux étranges créatures qui hantent ces terres désolées une fois la nuit tombée. Les cadavres de ses camarades morts depuis peu se relevaient transformés en zombies, les ossements des défunts surgissaient de leur tombe dans un rugissement spectrale, et des créatures vertes, kamikazes et sournoises explosaient subitement dans un nuage de souffre. Même les paisibles araignées géantes se révoltaient contre lui lorsque l'obscurité s'installait.

Contrairement aux autres années, Ailoen avait une motivation supplémentaire. Au début de la saison, près d'un feu dont les vagues de chaleur lui faisaient picoter sa peau gelée par le froid, il avait entendu un vieil ermite assurer qu'en tant qu'homme honnête, il promettait avoir vu un loup colossal près de sa demeure. L'animal restait en permanence accompagné d'autres canidés de son espèce, d'une taille normale.

Sa décision était prise, le trappeur tuera ce loup massif afin de gagner une renommée même après sa mort, pendant des générations. La traque avait été rude, le repos était maigre, car il ne fallait pas perdre la trace de la meute. Avec son fidèle arc, plusieurs loups avaient déjà rejoints leurs ancêtres, une flèche ou deux tachant leur pelage hivernal. Les montagnes abruptes avaient fait place aux grandes plaines de conifères enneigés. Il ne pouvait plus reculer, son pays natal demeurait loin derrière lui, Ailoen avait franchi de nombreuses frontières, seulement visibles sur de vieux parchemins à l'encre usée.

Une nuit sans lune, alors que l'obscurité était quasi complète, une araignée l'avait surpris. Les longs crochets s'étaient plantés avec une facilité déconcertante dans la chair de l'homme, libérant dans sang un flot de poison. Bien entendu, la bête s'était fait tuée, mais son acte allait changer la donne dans la course au loup géant.

Son expérience lui ordonnait de se rendre au plus proche village afin d'être soigné, et les minces filets de fumée à l'horizon indiquaient sans conteste l'existence d'un village isolé. La fatigue le gagnait, mais il ne pouvait s'arrêter pour se reposer, sachant pertinemment que sa jambe ne le relèverait plus si il s'attardait.

Un éclair de lumière, un bruit de pas feutrés, étouffé par des coussinets moelleux, le loup tant attendu était là. Devant lui, à une trentaine de mètres, l'animal observait son chasseur bien mal en point. Ailoen sembla déceler une pointe d'amusement dans les yeux de la bête, qui s'approcha lentement. Le couteau fut sorti, la lame aiguisée comme un rasoir était pleine d'intention meurtrière. Le prédateur forestier et le trappeur luttèrent inégalement, les deux étant largement handicapés, l'un par la faim, l'autre pas sa jambe blessée.

Le combat fut court mais intense, chacun essayant de planter son arme: crocs ou couteau, dans le corps de son adversaire. Avec un coup de chance insensé, Ailoen parvint à assommer le loup d'un coup de poing bien placé. Et son bras se détendit violemment, tranchant rapidement la queue touffue du canidé, qui se débattit dans une souffrance brutale. L'animal détala, laissant sur place son adversaire épuisé, mais heureux que sa chasse eut porté ses fruits. La longue queue lui fit une magnifique écharpe.

Aux abords de la petite bourgade, des bûcherons vinrent en aide au pauvre trappeur, et l'amenèrent chez l'herboriste du village, qui pouvait soigner disait-on toutes les maladies. Sa convalescence dura de nombreux jours. Parmi ses rares moments de lucidité, il remercia grandement son hôte et apprit qu'il se trouvait dans un territoire grandiose, appelé l'Empire...

Que du beau !

Acceptés